A force d’entendre toutes ces histoires, il m’était apparu qu’un vrai Iranien était nécessairement un fugitif. Aussi m’arrivait-il quelque fois de regretter que nous nous soyons installés en France avant la révolution : nous n’avions pas pu mettre à l’épreuve notre endurance et notre courage – nous connaissions l’exil, mais nous n’avions pas connu l’exode.

Yassaman Montazami